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de Sadras, dont les Français se trouvaient encore maîtres.

Malgré les troupes considérables qu’ils étaient obligés de tenir détachées, les assiégeants n’en continuaient pas moins à faire un feu très vif. La batterie de brèche n’avait pas produit tout l’effet qu’on aurait pu en attendre ; cependant le 7 février l’angle saillant du bastion attaqué avait été ruiné. Lally, entraîné par l’impétuosité de son caractère ; voulait donner l’assaut ; la brèche ayant été soigneusement reconnue, les ingénieurs jugèrent que l’assaut ne présentait aucune chance de succès. La descente dans le chemin couvert et le fossé était facile, mais au-delà du fossé était une rangée de très fortes palissades dont pas une seule n’était endommagée ; et les assaillants se seraient trouvés dans la nécessité de les arracher avant de gagner le pied de la brèche. Or depuis leur descente dans le fossé, ainsi que pendant la durée de cette dernière opération, ils demeuraient exposés au feu du bastion du nord-est, à celui de 6 pièces de canon du bastion appelé royal, enfin à celui de la mousqueterie de plusieurs traverses considérables qui coupaient le fossé ; la brèche, quoique praticable à ceux qui l’auraient atteinte, n”était donc point abordable. Lally, quoique à contre-cœur, se rendit à cet avis. Le feu recommença et se maintint des deux côtés ce qu’il avait été par le passé du 8 au 14. Ce dernier jour, les assiégés firent une sortie, parvinrent jusqu’à la batterie de brèche, en endommagèrent ou détrui-