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fuite du nabob au dernier moment de la grossesse de sa femme acheva de persuader au roi de Tanjore que les affaires des Anglais, soutien du nabob, étaient dans un état désespéré ; il refusait d’aller à la rencontre du nabob, même de lui ouvrir les portes de Tanjore. Les banquiers de Tritchinopoly ; intimidés par toutes ces circonstances, retirèrent leur promesse, et ne voulurent plus donner d’argent à aucune condition. Quelques jours après Caillaud reçut 2,000 pagodes de Madras ; le roi n’en refusa pas moins de laisser marcher sa cavalerie ; alors, irrité des défaites continuelles du roi, de ses défaites interminables, Caillaud menaça, et le roi finit par accorder les troupes demandées. Après avoir passé le Coleroon, apaisé en route plusieurs mutineries provenant de demandes de solde, Caillaud arriva à Chinglaput, et de là se dirigea sur Saint-Thomas, pour se joindre aux troupes de Preston et d’Issoof. Les trouvant déjà partis, il les rejoignit à Trimiswah, où, en raison de son droit d’ancienneté, il prit le commandement. Ne pouvant pas beaucoup compter sur ses troupes, quelque nombreuses qu’elles fussent, il prit le parti de s’établir dans une position assez forte par elle-même, où il fut bientôt assiégé par le colonel Lally, parent du général. Le combat dura toute la journée sans être décisif ; et pendant la nuit, Caillaud, trompant l’ennemi au moyen de feux allumés, se retira sur Chinglaput. Il s’occupa, peu de jours après, des préparatifs d’une attaque sur le fort