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se trouva composée de 12 pièces de 18 et de 24, tandis que le fort ne pouvait lui répondre qu’avec 6 pièces de même calibre. La perte de la garnison, à cette époque du siège, n’était guère que de 2 ou 3 hommes ; mais toutefois les assiégés commençaient à s’effrayer sur l’issue du siège. Lally déployait une activité, une énergie remarquables en tout temps et qui devenaient admirables, même aux yeux de ses ennemis, au milieu des circonstances contre lesquelles il luttait, il n’avait ni vivres, ni argent, ni ingénieurs capables ; et la majeure partie de son armée craignait pour ainsi dire de vaincre, parce que la victoire devait profiter à son général.

Commençant à entrevoir un terme à sa résistance, le gouverneur de Madras envoyait message sur message à Preston et à Issoof ; il les engageait, les suppliait d’abandonner toute autre expédition pour marcher au secours du fort Saint-Georges ; recommandations qui ne pouvaient avoir de résultats pour le moment. Le camp de ces deux chefs avait été récemment surpris par les Français ; Preston était parvenu à rallier les Anglais et à repousser l’ennemi ; mais les troupes d’Issoof cédant à la terreur, s’étaient momentanément dispersées. De 3,500 hommes, elles se trouvèrent tout-à-coup après l’action réduites à 700. Dans ce combat, les bœufs de trait, les chariots portant les vivres avaient été détruits ; cette circonstance obligea les deux chefs à marcher sur Vandalore pour s’en procurer, et où ils en trouvèrent effectivement. Pendant ce