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d’eau auprès de Valdore, qui faisait toute la fertilité du pays. Irrité de cette barbarie, Lally fit menacer le gouverneur Pigot de sévères représailles, dont il eut pourtant la générosité de s’abstenir. Issoof, toujours infatigable, enrôla 500 cavaliers dans le royaume de Tanjore, dirigea sa course au nord, et continua pendant quelque temps ses ravages, jusqu’à ce qu’il rejoignît le capitaine Preston à Chinglaput. Le Harlem arriva après s’être emparé, chemin faisant, d’un petit bâtiment anglais chargé de riz, dont les assiégeants avaient grand besoin. Malheureusement toute l’artillerie qu’il portait était loin de suffire aux besoins du siège. Les assiégeants manquaient aussi de poudre, qui n’arrivait que lentement et par terre de Pondichéry. Cependant Lally faisait continuer avec vigueur les travaux du siège.

Issoof, après son entrée à Chinglaput, envoya toute sa cavalerie, c’est-à-dire 12 ou 1,500 hommes, ravager le district de Conjeveram, dont Lally tirait la plus grande partie de ses approvisionnements. Il essaya aussi de surprendre la ville de Saint-Thomas, accompagné dans cette dernière expédition par le capitaine Preston à la tête de 80 Européens et de 600 Cipayes. Lally, instruit de cette expédition, détache aussitôt 500 Européens, 600 Cipayes et 800 cavaliers sous les ordres du marquis de Soupire. À la tête de ce détachement, ce dernier s’approche avant le jour de la montagne où étaient campés Preston et Issoof ; ces derniers, quoique