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médiatement dans l’intérieur, s’étaient arrêtés à 50 milles de cette dernière ville. Le rajah, que les Anglais avaient supposé fort riche, était en réalité fort pauvre ; et de plus, refusait d’avance à Forde les sommes nécessaires au paiement des troupes. Grâce au premier facteur du comptoir nouvellement établi, un arrangement fut pourtant stipulé entre le rajah et les Anglais ; il fut convenu que le butin serait également partagé entre eux ; que les pays conquis seraient cédés au rajah, et qu’il en toucherait les revenus, à l’exception des ports de mer et des villes situées à l’embouchure des rivières, et des districts environnants qui seraient réservés aux Anglais ; qu’aucune restitution des pays conquis ne pourrait être effectuée, si ce n’était du consentement réciproque du rajah et des Anglais. Le rajah s’engageait par un dernier article à donner 500,000 roupies par mois pour le paiement des troupes, et 6,000 pour les dépenses particulières des officiers.

L’armée continua alors sa marche, et se trouva le 3 décembre 1758 en face de l’ennemi, toujours dans la même position. L’armée française consistait en 500 Européens, 6,000 Cipayes, 500 cavaliers de troupes indigènes, de l’artillerie et de l’infanterie. Le corps d’armée anglais, dont nous avons déjà dit la composition, était un peu affaibli par un grand nombre de malades laissés à Vizigapatam ; 5,000 hommes d’infanterie, mais mal armés, 500 cavaliers, plus 40 Européens, formaient l’armée du