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tuèrent pendant la nuit. Nowagis était en ce moment à Muxadavad. Il prend aussitôt les armes pour tirer vengeance de ce meurtre et pour conjurer son propre danger. Aliverdi cependant prétextant que ni lui-même, ni Suraja-Dowlah ne sont les auteurs de ce meurtre, parvient à apaiser Nowagis. La bonne intelligence semble se rétablir entre eux ; mais peu après Hussein est lui-même assassiné en plein jour dans les rues de Muxadavad. Leurs craintes communes unissent dès lors Nowagis et Sid-Hamet, qui jusqu’alors avaient agi séparément ; sans oser se mettre en rébellion ouverte contre Aliverdi, ils augmentent leurs forces, et prennent leurs mesures pour se défendre ou pour attaquer, selon les événements. Mais ils meurent tout-à-coup, à peu d’intervalle l’un de l’autre, d’une fièvre maligne qui alors désolait le Bengale. Leur mort ne délivra point pourtant Suraja-Dowlah de tout compétiteur au trône. La veuve de Nowagis, fille d’Aliverdi, s’en trouvait exclue par son sexe ; le fils cadet de Zaindee-Hamet, adopté par Nowagis, alors déjà mort, avait laissé un fils âgé de deux ans ; elle résolut de soutenir les droits ou plutôt les prétentions de cet enfant, en opposition à ceux de Suraja-Dowlah. Le fils de Sidi-Hamet, gouverneur de Purneah, entra dans ce dessein ; tous deux étaient encouragés par la haine générale ressentie contre Suraja-Dowlah dans tous les rangs du peuple.

Un Indou nommé Rajah-Bullub, devenu ministre ou dewan de Nowagis, qui avait toute confiance en