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LIVRE VI.

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Meer-Jaffier, à peine sur le trône, fut assiégé de nombreux embarras. La libéralité d’Aliverdi-Khan, les dépenses de ses guerres continuelles avec les Mahrattes, les ravages de ces terribles ennemis, avaient fait un grand vide dans le trésor de l’État ; malgré le peu de durée de son règne, la prodigalité insensée de Suraja-Dowlah acheva de l’épuiser. Les chefs indigènes gagnés à la cause du nouveau nabob par des promesses, en réclamaient impatiemment l’exécution ; la solde des troupes était fort en arrière ; enfin, du côté des Anglais, c’étaient des difficultés du même genre et plus considérables encore. Jaffier n’avait jamais douté qu’au moyen de présents faits aux individus, il ne lui fût facile d’éluder les vastes engagements