au subahdar de s’approcher des frontières de Berar dans le but de tenir en respect les partisans de Nizam-Ali qui s’y trouvaient. Cette marche se fit avec une certaine lenteur ; l’armée employa près d’un mois à atteindre le Gange, ce qui ne faisait que la moitié chemin d’Aurengabad à Golconde. Le marquis de Conflans, nommé au commandement en second des troupes françaises, rejoignit l’armée en ce lieu ; il était porteur d’une lettre de Lally qui ne rappelait pas encore Bussy, mais lui laissait entrevoir la possibilité de recevoir avant peu cet ordre. Pendant la marche, Bassalut-Jung avait été gagné aux intérêts français par la promesse de la charge de Dewan, et du gouvernement de Hyderabad, appartenant à son frère. La famille et les bagages du subahdar, aussitôt que l’armée eut atteint les bords du fleuve, furent d’abord transportés de l’autre côté ; Bussy effectua ensuite lui-même son passage à la tête des troupes françaises, au centre desquelles se tenait Salabut-Jung. Depuis quelques semaines déjà il avait expédié à la garnison de Doltabad l’ordre de remettre ce fort à un officier de Salabut-Jung et de le rejoindre : il se décide à attendre les troupes sur les bords même du fleuve. Après leur arrivée, qui ne tarda que de quelques jours, l’armée se remit en marche, mais ne put s’avancer qu’avec lenteur ; la saison des pluies avait commencé ; les difficultés de transporter l’artillerie étaient extrêmes ; elle atteignit cependant Hyderabad le 13 juillet.
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