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de Janogee, fils de Ragogee-Bhousla, ils s’emparèrent de la presque totalité de la province d’Orissa ; l’attention d’Aliverdi était tournée d’un autre côté.

Des mécontentements ne cessaient d’éclater parmi les soldats, la plupart étrangers : dans un de ces mouvements séditieux, le plus jeune de ses neveux, Zaindee-Hamet, nommé récemment nabob de Bahar, fut assassiné par deux chefs afghans. Les meurtriers appelèrent aussitôt à leur secours un corps d’armée mahratte ; ils recrutèrent des partisans dans les rangs de l’armée d’Ahmet-Shah-Ab-Dallah, qui occupait alors les provinces supérieures de l’Indostan, et se mirent en mesure de lutter contre le subahdar, qui ne se trouva jamais dans une situation plus critique. Il n’avait à sa disposition que des forces tout-à-fait inférieures à celles de l’ennemi. Il n’hésite pas cependant à attaquer les révoltés. La fortune favorisant son audace, il remporta une victoire d’autant plus décisive, que les deux chefs rebelles furent tués dans le combat. Les Mahrattes battirent en retraite jusqu’à Midnapore, où ils s’arrêtèrent, poursuivis jusque dans la province d’Orissa par Aliverdi, qui en fit un grand carnage ; mais ce dernier se trouvant bientôt contraint de se retirer, de laisser sans défense cette province, ils ne tardèrent pas à en reprendre possession. Les années suivantes Aliverdi ne cessa pas d’avoir à combattre contre ces terribles ennemis ; les invasions des Mahrattes, une fois la voie frayée, se succédaient comme les flots de la mer sur le rivage. Dans la