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sabre, que fort heureusement ce dernier peut parer avec sa canne, tandis qu’un domestique caffre placé derrière lui tue le Tanjoréen d’un coup de pistolet. De tous côtés on marche alors au secours de Lally. Les Tanjoréens, qui se voient découverts et sans chance de salut, chargent en désespérés tous ceux qui se présentent, et se font tuer tous à l’exception de dix, que de graves blessures font tomber vivants entre les mains des Français. Au signal de l’explosion, Monakyee s’était mis en marche : à la tête de son infanterie, il attaque les Français en queue pendant qu’il envoie sa cavalerie les menacer en tête et sur les flancs. Pendant une demi-heure le plus grand désordre règne dans le camp des assiégeants ; l’exemple et les exhortations des officiers parviennent cependant à rallier les troupes, et les Tanjoréens sont repoussés. Pendant le reste de la journée, les Français continuèrent leurs préparatifs de retraite, enclouant leurs pièces de gros calibre, jetant les boulets dans les puits, et détruisant autant que possible les bagages qu’ils sont forcés d’abandonner.

À minuit, l’armée se mit en route sur deux lignes, entre lesquelles étaient placés les palanquins et le bagage. L’artillerie de campagne avait été distribuée aux différents corps ; elle leur fut utile pour repousser la cavalerie ennemie, qui ne cessa de les harceler. La première halte se fit à 15 milles de Tanjore, Covilonil ; on manquait d’eau depuis le matin ; aussitôt qu’ils en aperçurent, hommes