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où des germes de mécontentement existaient depuis long-temps, ne le seconde pas. À peine peut-il éviter une défaite complète ; entouré d’un petit nombre de soldats fidèles, il se voit entouré d’une nombreuse armée ; à force de courage et de résolution, il parvient pourtant à se faire jour à travers l’ennemi, et il arrive au secours de sa capitale dont les Mahrattes commençaient à piller les faubourgs.

Les Mahrattes ne retournèrent pas chez eux, suivant leur usage habituel, pendant la saison des pluies ; ils employèrent au contraire le temps à toucher les revenus de presque tout le territoire au midi du Gange. Aliverdi fit les plus grands efforts pour rassembler une armée ; se mettant en campagne dès la fin des pluies, il les surprit dans leur camp, les dispersa, les poursuivit vivement jusqu’à ce qu’ils fussent hors de ses États. L’année suivante, deux nouvelles armées, l’une commandée par Ragogee-Bhousla, l’autre appartenant au gouvernement de Sattarah, entrèrent en campagne. Aliverdi n’obtint leur retraite qu’au moyen d’un grand sacrifice d’argent. Peu de temps après, Ragogee entre de nouveau dans la province d’Orissa, d’où il marche vers le Bengale. Attiré sous prétexte d’une conférence dans la tente d’Aliverdi, il y fut assassiné. Peu après une autre invasion des Mahrattes fut encouragée par la révolte de l’un des principaux officiers d’Aliverdi ; le rebelle ayant été tué dans un combat, ceux-ci se dispersèrent ; mais, revenus presque immédiatement, sous la conduite