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nées auparavant ; sa garnison était composée de 4,000 Cipayes ; elle reçut un renfort de 30 Européens du fort Saint-David.

L’amiral Pocock était arrivé à Madras le 22 février avec 5 vaisseaux de guerre du Bengale. Le mois suivant, l’amiral Stevens vint se joindre à lui avec 5 autres vaisseaux. Dès le 17 avril, les 2 escadres réunies, abandonnant la rade de Madras, se portèrent jusqu’à la hauteur de Ceylan, revinrent le long du rivage, et aperçurent la flotte française le 29 ; celle-ci fit aussitôt voile pour Pondichéry. L’amiral Pocock la poursuivit, et à midi n’en était plus qu’à 1 lieue. Les Français se formèrent alors en ordre de bataille et attendirent l’ennemi. L’escadre anglaise était composée de 7 vaisseaux, 1 de 66, 2 de 64, 2 de 60, 2 de 50 ; l’escadre française, 1 de 74, 1 de 58, 1 de 54, 2 de 50, 2 de 44, et 1 de 36 : en tout 9 vaisseaux. L’amiral Pocock donna le signal du combat, mais ses signaux ne furent pas bien interprétés par les vaisseaux les plus éloignés. Il était déjà 4 heures lorsque le combat commença ; le feu fut animé de part et d’autre ; les deux vaisseaux amiraux furent en présence et se combattirent, mais cette journée n’eut point de résultat décisif. La perte des Anglais fut de 118 hommes tués ou blessés, celle des Français de 500 ; en compensation, les vaisseaux anglais furent beaucoup plus maltraités. L’escadre française mit six jours à gagner Pondichéry ; les troupes de terre qu’elle portait furent immédiatement dirigées vers le