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duite de l’écolier, avait voulu lui donner ce qu’il appelait une pente récréation de vacance. Le siège achevé, le jeune Lally était effectivement rentré au collège pour y continuer ses études, qu’il poursuivit avec ardeur, et où il obtint des succès. Les langues vivantes et les éléments des sciences qui se rattachent à l’art militaire lui devinrent familiers. Ses études achevées, il assista aux sièges de Kehl, de Philipsbourg, à l’attaque sanglante des ligues d’Etlingen, sauva son père dangereusement blessé et au moment de tomber dans les mains de l’ennemi. La paix faite, il parcourut l’Europe, cherchant partout des partisans aux Stuarts, mêlé a tous les projets qui devaient aboutir à l’expédition du prince Édouard. En 1744, à Dettingen, suivant une expression du maréchal de Noailles, il rallia l’armée dans sa déroute et la sauva dans sa retraite. Le succès de la bataille de Fontenoy fut dû en partie à l’intrépidité avec laquelle il chargea le front de la colonne ennemie à la tête de la brigade irlandaise. Le prince Édouard étant descendu en Écosse avec huit compagnons et 2,000 louis, Lally assiégea le ministère et lui fit adopter un plan de débarquement en Angleterre. Le mauvais temps et d’autres circonstances ayant fait échouer cette expédition, Lally s’était empressé de rejoindre le prince comme volontaire. En 1756, lorsque la guerre éclata avec l’Angleterre, interrogé par le premier ministre sur les mesures à prendre, il répondit : « Trois : descendre en Angleterre avec