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Dowlah. Il résolut alors d’attaquer les établissements anglais dans les circars (provinces) du nord, qui consistaient en trois factoreries situées sur trois branches de la Godavery. Dépourvus de tous moyens de défense, ils se rendirent à la première sommation. L’un de ses établissements était pourtant Vizigapatam, l’une des places les plus importantes de la Compagnie ; le fort avait une garnison de 150 Européens et de 300 Cipayes ; mais il était si mal construit, que toute tentative de défense eût été parfaitement inutile. À la première apparition de l’armée de Bussy, une capitulation fut immédiatement conclue par laquelle les Européens du service civil ou militaire furent considérés comme prisonniers de guerre ; tout ce qui appartenait à la Compagnie fut déclaré de bonne prise. Les Cipayes ou autres indigènes furent autorisés à se retirer où bon leur semblerait. Bussy s’engageait aussi à respecter les propriétés particulières. Il se montra scrupuleux observateur de cette parole ; les Anglais le virent, non sans étonnement, restituer sans plus ample information ce que chacun des habitants s’avisa de venir réclamer comme sa propriété.

À cette époque, des événements d’une grande importance étaient au moment de s’accomplir dans l’armée du subahdar du Deccan. Le subahdar avait deux jeunes frères. Par le conseil de Bussy, passé maître dans la politique orientale, il leur avait donné de grands établissements et conformes à