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de 10 au-dessus du rempart ; il est percé de meurtrières qui permettent aux défenseurs du fort l’usage des armes à feu, des flèches et des lances. Les portes se trouvent sur les côtés longs du carré, vis-à-vis l’une de l’autre ; on n’y entre point de front, mais de côté, et une allée tortueuse conduit dans l’intérieur de la place. À la moindre alarme, de nombreux abatis d’arbres toujours préparés obstruent tous ces passages. Le rempart et le parapet sont couverts d’une toiture en chaume supportée par des piliers, et protégeant la garnison contre la pluie et le soleil. Sur une étendue de 250 toises à partir du rempart, et dans toutes les directions, le terrain est soigneusement aplani, dégarni d’arbres, tandis qu’au-delà se trouve un bois qu’on a soin de tenir épais et serré. À 3, 4 ou 5 milles de ce centre il n’existe qu’un seul sentier ; ce sentier à peine assez large pour donner passage à trois hommes de front, conduit au fort ; l’entrée en est défendue par une fortification à peu près semblable à celle que nous venons de décrire ; il fait de nombreux zigzags à travers la forêt ; il va, vient, retourne en arrière, de temps à autre coupé par un retranchement, protégé de distance en distance par de fortes redoutes. Tel était Bobilé. Bussy se présentait pour l’attaquer avec 500 fantassins et 250 cavaliers européens, 11,000 Cipayes sous le commandement de Vizeramrauze, et 4 pièces de campagne.

Bussy enleva successivement, mais non sans perte, les redoutes détachées ; pendant ce temps,