Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tionnement de procédés industriels, tout accroissement de commerce répugne à leur paresseuse indolence. Les membres de la classe supérieure qui ne s’occupent pas de la fabrication des étoffes s’appliquent au commerce, où ils se font remarquer par leur patience et leur dextérité, qualités aussi communes chez eux qu’une crainte exagérée de tout danger, qu’une aversion profonde pour toute fatigue physique.

Dans les dernières années du règne d’Aureng-Zeb, les provinces du Bengale, Bahar, Allahabad et Orissa avaient été gouvernées par son petit-fils Azim-al-Shah, second fils de shah Alaum qui le remplaça sur le trône. Alim-al-Shah nomma pour son député ou nabob de Bengale et Orissa, un homme d’origine tartare, Jaffier-Khan, qui s’était élevé pendant les guerres d’Aureng-Zeb, et avait long-temps administré les finances du Bengale. À la mort du shah Alaum, et pendant les désordres qui suivirent, Jaffier conserve son gouvernement. Bientôt il devint assez puissant pour qu’il eût été difficile à l’empereur de l’en éloigner. Avant son élévation, Jaffier avait marié sa fille à Sujah-Khan. de même origine que lui, qu’il s’empressa de nommer au gouvernement d’Orissa, dès qu’il fut devenu subahdar de cette province, ainsi que du Bengale. Toutefois dans les dernières années de la vie de Jaffier, la benne intelligence avait cessé de régner entre, le beau-père et le gendre ; aussi fut-ce le fils de ce dernier, Suffraze-Khan, qui fut désigné par le