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merciales avec les îles Philippines, alors sous la domination espagnole, devenue odieuse aux indigènes. Ces derniers eurent à peine découvert que les nouveaux venus, non seulement n’étaient pas Espagnols, mais, loin de là, les ennemis des Espagnols, qu’ils en témoignèrent une grande joie. Les chefs de ces îles s’engagèrent à assister Cavendish de toutes leurs forces, s’il voulait se mettre en hostilité contre leurs ennemis communs. Cavendish étudia avec grand soin la navigation des Philippines ; il traversa le groupe des Moluques, longea cette chaîne d’îles qui bordent l’archipel indien du détroit de Malacca à l’extrémité de Timor, et aborda à Java où il conclut une sorte de traité avec les indigènes. Cavendish fit ensuite voile pour le cap de Bonne-Espérance ; ne négligeant rien pour assurer dans l’avenir le succès de ceux qui devaient le suivre dans la même carrière, il fit des observations astronomiques, étudia les courants, les vents et les marées, nota la situation des terres, etc. Le reste du voyage fut aussi heureux que le commencement ; après avoir touché au cap de Bonne-Espérance, Cavendish débarqua à Plymouth le 9 septembre 1588.

À compter de ce moment, l’imagination des aventuriers maritimes, car tel était le nom qu’on donnait alors à ceux qui cherchaient fortune par des entreprises maritimes, se dirigea tout naturellement vers l’Inde. Déjà d’ailleurs l’Angleterre faisait un commerce considérable avec cette partie du monde. Les