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siné. Cette place avait été autrefois bien fortifiée ; mais depuis que les Afghans la possédaient, les fortifications en avaient été abandonnées et tombaient en ruines. La garnison, composée de 4,000 hommes, semblait d’abord vouloir se défendre : mais le feu supérieur de l’artillerie française la força bientôt à évacuer la place ; elle se réfugia dans la citadelle à demi ruinée, presque immédiatement prise d’assaut. La garnison fut passée au fil de l’épée. Cependant, grâce à l’intervention de Bussy, les deux fils et la femme du nabob furent épargnés, et le subahdar promit d’en prendre soin. Cédant encore à la même influence dans une autre circonstance, le nabob investit le fils de Murzapha-Jung du gouvernement autrefois possédé par son père ; ce gouvernement, qui dans l’origine se composait de la place forte d’Adoni, fut même agrandi du territoire des nabobs de Kudapa et de Canoul, dont le revenu était évalué à un million de livres tournois. Salabut-Jung passa ensuite la Kistna ; mais 25,000 Mahrattes avaient pris position en avant de Golconde, dans le but d’empêcher Salabut-Jung de s’emparer de cette dernière ville. Gazee-ad-Dien-Khan, frère aîné de Salabut-Jung, les avait poussés à cette expédition ; Balajee-Row, en ce moment généralissime de la Confédération des Mahrattes, était à leur tête. Des négociations s’ouvrirent. Les Mahrattes, n’ayant point encore reçu d’argent de Gazee-ad-Dien, se laissèrent aisément persuader, au moyen de quelques sommes