Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/532

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les échelles avaient été tellement endommagées par les boulets, lors de l’attaque de la première muraille, qu’un petit nombre seulement était en état de servir ; ils se virent obligés de rétrograder jusqu’à la batterie de la première enceinte dont ils s’étaient d’abord emparés ; mais la le manque d’échelles les empêcha de redescendre dans le fossé. Ainsi pris au piège, force leur fut de se rendre au point du jour. Lawrence était alors à Coïladdi ; apprenant ce qui se passait, il se hâta d’envoyer un renfort à Tritchinopoly ; il se disposa à le suivre de près de sa personne. Cet échec des Français eut de funestes conséquences ; il empêcha la conclusion d’une alliance alors négociée par Dupleix avec le rajah de Tanjore. Le nabob songea de plus à se rapprocher des Anglais. Dupleix, irrité, fit ravager le territoire du rajah par un corps de Mahrattes alors il son service. Il envoyait en même temps un détachement assiéger le fort de Palam-Cotah, situé dans le Carnatique, et dépendant néanmoins du nabob de Kudapa. Dupleix soutenait ainsi sans s’ébranler le poids de la mauvaise fortune. À la vérité, de brillants succès dans le Deccan venaient faire compensation à ces revers essuyés dans le Carnatique.

Le nouveau subahdar, Salabut-Jung, avait quitté Kudapa immédiatement après l’assassinat de Murzapha-Jung, accompagné des troupes françaises ; il arriva le 15 mars à Canoul, capitale d’un de ces nabobs qui avaient conspiré contre le nabob assas-