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toire aux environs de Madras et le paiement des frais de la guerre. Les membres du conseil de Madras hésitèrent long-temps avant de se décider à recommencer la guerre ; considérant néanmoins que leur inaction, en permettant à Chunda-Saheb d’exterminer son rival, rendait leur propre ruine inévitable ; ils se décidèrent à tenter un dernier et vigoureux effort en faveur de Mahomet-Ali. Un détachement de troupes, composé de 200 Européens et de 800 Cipayes, fut dirigé sur Tritchinopoly, où il arriva au commencement de février (1752) ; il était commandé par le capitaine Cope. À cette époque une circonstance fut heureuse pour les Anglais, le gouvernement du fort Saint-David passa aux mains de Saunders ; c’était un homme d’une inébranlable fermeté, d’un imperturbable sang-froid, et qui osa envisager sans en être intimidé l’état déplorable des affaires de sa nation.

Chunda-Saheb avait quitté Pondichéry à la tête de 8,000 hommes, dont 800 Européens. Il se fit reconnaître en qualité de nabob dans tous les districts au nord du Coleroon, puis prit position sur la grande route d’Arcot à Tritchinopoly, dans le voisinage de Volcondah. Ce fort, en très bon état de défense et situé au sommet d’un rocher, commandait la chaussée qui va d’Arcot à Tritchinopoly. Les Anglais, de leur côté, étaient aussi entrés en campagne : un corps de 500 Européens, 100 Caffres et 1,000 Cipayes s’était mis en route, sous les or-