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puissance française. Ces troupes, secondées d’ailleurs par la nation tout entière, combattirent avec grande énergie ; mais l’Angleterre n’en triompha pas moins de tous ces obstacles. Leur faiblesse numérique, l’infériorité de leur organisation, ne permirent pas aux confédérés de soutenir long-temps la lutte. Bientôt les Pindarries sont dispersés, les Rajpoots contraints d’accepter une protection équivalente à une domination étrangère ; Poonah reçoit une garnison anglaise, qui cette fois ne devait plus en être chassée. Le mouvement d’accroissement de l’empire s’arrête alors après avoir atteint son apogée. L’Angleterre règne du cap Comorin à la Suttlege, des bouches de l’Indus à celles du Gange, d’un côté voisine de la Perse, de l’autre de la Chine. À l’aide d’un petit nombre d’administrateurs, d’officiers, de soldats, elle gouverne, elle exploite à son profit ces immenses territoires. Les princes et les peuples, tout en conservant leurs usages, leurs mœurs, leurs croyances, reconnaissent également son autorité. Elle les protége, les surveille, règle leurs différends réciproques, en un mot décide de leurs destinées.

Ces trois dernières périodes ont chacune un caractère distinct. D’abord la France semble chargée par l’Europe de disputer à l’Angleterre la domination de l’Orient. La lutte est entre elles ; les