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tienne sous le joug de la raison sa faveur et sa disgrâce : qu’il s’efforce d’empêcher la désobéissance par de bons avis ; s’il échoue, qu’il punisse alors les coupables par des paroles dures, par des menaces ; qu’il les fasse saisir, emprisonner et fustiger ; qu’il les punisse par la perte de quelques uns de leurs membres, mais qu’il ne leur arrache la vie que dans les cas les plus extrêmes, après les plus mûres délibérations, etc., etc. » — Il est de plus enjoint au subahdar de protéger les faibles, d’employer les hommes vigilants et vertueux, d’avoir l’oreille accessible à la plainte, ouverte à la vérité ; de se rendre agréable à Dieu en aidant, en secourant les cultivateurs ; d’abréger son sommeil pour augmenter sa vie, de faire sa prière au moment où le soleil paraît à l’horizon, etc, etc. « Pour la plus grande prospérité de l’empire, continuent les institutes d’Ackbar, sa majesté, de la même façon qu’elle a appointé un sepahsillar pour chaque subah, a nommé un de ses intelligents et désintéressés serviteurs au gouvernement de plusieurs pergunnahs, sous le nom de phousdar. Il est sous les ordres du subahdar qu’il doit aider de tout son pouvoir. » — Le phousdar était ainsi le représentant du subahdar, de même que celui-ci l’était de l’empereur. Le phousdar accompagnait le subahdar dans toutes les expéditions militaires de ce dernier, tant qu’elles avaient lieu dans l’étendue de sa juridiction ; obligation qui cessait du moment que le subahdar franchissait les frontières. Le législateur avait voulu