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par des astrologues à Kam-Buksh, le troisième fils d’Aureng-Zeb ; bien que Shah-Alaum fut en ce moment dans son voisinage avec une armée fort nombreuse, et qu’il l’invitât à jouir en paix de son royaume de Beejapore, auquel il lui proposait d’ajouter celui de Golconde, le prince n’en courut pas moins à sa perte. Aureng-Zeb s’était proposé, en lui donnant le pouvoir à Beejapore, de le mettre à l’abri de la jalousie de celui de ses frères qui monterait sur le trône impérial ; dans ce but, il avait placé sous ses ordres un corps considérable de Mogols, compose d’aventuriers, de soldats de fortune arrivant journellement de la Tartarie, vivant à part de ceux qui étaient nés ou avaient été élevés dans l’Indostan. Le chef de ces Mogols était Ghazee-ad-Dien-Khan, homme chargé d’années et d’expérience, qui avait acquis beaucoup d’influence et de réputation dans le Deccan pendant les guerres d’Aureng-Zeb. Il vit bientôt dans le caractère inconstant et léger du prince la certitude de sa ruine prochaine : aussi ne tarda-t-il pas à accepter les propositions de Shah-Alaum, qui le pressait de passer à son service ; il fut nommé subahdar du Guzerate ; son fils, Cheen-Koolish-Kan, fut reçu favorablement à la cour. Kam-Buksh se trouva ainsi successivement abandonné de tous ses partisans. Cependant, il la tête de quelques centaines d’aventuriers, il osa risquer un combat près d’Hyderabad, où il fut blessé mortellement.

L’empereur sembla d’abord effrayé de s’engager