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résolution du conquérant de rester dans l’Inde, se hâtèrent de passer à son service.

Baber faisait en même temps, avec autant de célérité que possible, ses préparatifs pour attaquer les Afghans confédérés. Les forces de ceux-ci ne montaient pas à moins de 50, 000 chevaux. Humayoon se hâta de marcher à leur rencontre ; et à son approche ils rétrogradèrent. Peu après survinrent quelques actions de peu d’importance, où le succès demeura incertain. D’ailleurs, à la même époque, Baber obtenait un avantage considérable ; un de ses lieutenants s’empara de la forteresse de Gwalior, qui malgré la conquête était demeurée encore dans les mains d’un chef afghan, Tartar-Khan. Assiégé par le rajah de la province au moment où Baher entrait à Delhi, Tartar-Khan lui demanda du secours ; il promettait, aussitôt délivré, de se soumettre à l’autorité nouvelle. Baber, ajoutant foi à cette parole, envoya un détachement de ses troupes qui défit les assiégeants. Une fois hors de danger, Tartar-Khan différa de jour en jour, et sous de nouveaux prétextes, l’exécution de sa promesse. Mais dans l’intérieur de la place il s’était formé un parti décidé à traiter de la paix avec les Mogols ; à ce parti appartenait un savant philosophe tenant une nombreuse école, jouissant d’une grande renommée. Ce dernier écrivit au chef mogol de s’introduire seul dans la place, lui promettant de lui procurer, dans ce cas, le moyen de s’en rendre maître. Le général mogol écrivit alors à Tartar-