Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avant qu’il causa des alarmes au prince régnant à Lahore. Ce dernier, nommé par les historiens persans Jeipal ou Gepal, vint à la rencontre du conquérant, et combattit à la tête de son armée ; il fut défait. L’année 1004 et l’année suivante, Mahmoud pénétra de nouveau dans l’Inde, mais se trouva dans l’obligation de revenir promptement pour réprimer une invasion des Tartares dans ses propres États. Il laissa pour gouverneur des provinces conquises dans l’Inde un Indou converti à l’islamisme et du nom de Zabsaïs ; ce dernier se révolta. Une confédération de princes indous était sur le point de se joindre à cette révolte ; mais Mahmoud, revenant en toute hâte, combattit le rebelle et le fit prisonnier. En 1011 « la passion de la guerre fermenta de nouveau dans son esprit (Ferishta) : » il s’empara de Tannasar, attaqua Delhi qu’il subjugua promptement, la pilla, et retourna chez lui chargé d’or et d’objets précieux ; entre ceux-ci se trouvait, si l’on en croit l’historien persan, un arbre de grandeur naturelle et tout en or, depuis les feuilles jusqu’aux racines. Au commencement de l’année 1018, il se dirigea sur Kanoge, capitale d’un royaume situé sur le Gange, à cent milles au sud-ouest de Delhi. Trois mois lui furent nécessaires pour venir de sa capitale aux frontières de ce royaume. Le conquérant arriva devant Kanoge avant que le rajah fût préparé à la résistance ; aussi fut-il obligé de s’en remettre à la merci du vainqueur. Après un séjour de trois jours à Kanoge,