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traindre les commerçants à payer des taxes pour les marchandises qu’ils doivent vendre. 5° Le roi pourra ordonner qu’une légère taxe, une bagatelle soit payée par les petites gens de son royaume qui subsistent d’un petit trafic. 6° Le roi pourra exiger un jour de travail par mois des artisans et ouvriers, de tous ceux qui vivent du travail de leurs mains. 7° Un roi guerrier, qui prend jusqu’à un quart de la moisson de son royaume dans des circonstances d’urgente nécessité, comme une guerre ou une invasion, et qui protège en même temps son peuple de tout son pouvoir, ce roi ne commet point de péché. 8° Les taxes des classes mercantiles, en temps de prospérité, ne doivent être que de la douzième partie de leurs moissons et d’un quinzième de leurs profits personnels ; dans les temps de détresse elles peuvent être portées jusqu’à un huitième de leur récolte, même jusqu’à un sixième, même enfin jusqu’à un quart dans les temps de grandes calamités publiques ; toutefois alors même un douzième de leurs profits de commerce doit être la plus haute taxe. Les serviteurs, les artisans, les ouvriers donneront une portion de leur travail au roi, mais dans aucune circonstance ne paieront de taxes.

Parmi les Indous, le roi était le suprême propriétaire du sol ; le fait est mis hors de doute par plusieurs textes anciens. « Le roi, disent les Institutes de Menou, a droit à la moitié des trésors cachés et des minéraux précieux qui se trouvent dans la terre, parce qu’il est le suprême souverain ou