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un certain point des brahmes ses conseillers et assistants quant à l’administration de la justice. l’interprétation des livres sacrés mettait ainsi aux mains des brahmes une grande partie du pouvoir judiciaire ou du pouvoir législatif ; d’un autre côté, leur puissance sur l’opinion était immense, en tant que dépositaires de la foi. Deux armes puissantes contre eux demeuraient pourtant aux mains du roi ; l’armée et le revenu public, dont il disposait à son gré. D’ailleurs, rien n’est plus opposé au caractère indou que de pousser jusqu’au bout une usurpation quelconque.

Les lois de Menou donnent une esquisse générale du système d’impôts chez les anciens Indous. « 1° Le roi prendra une sixième, une huitième, une douzième partie des grains, selon la différence du sol et la quantité de travail qui aura été nécessaire. 2° Le roi peut prendre un sixième du revenu net des arbres, du miel, du beurre clarifié, des parfums, des substances médicales, des liquides, des fleurs ; des racines et des fruits, de l’herbe, des ustensiles faits avec des peaux tannées ou non tannées, des pots de terre, et de toutes choses faites en pierre. 3° Le roi prendra une quinzième partie du bétail, des perles, de l’or et de l’argent ajouté tous les ans au capital. 4° Le roi ayant égard aux règles de la vente et de l’achat, à la longueur du chemin, aux dépenses de la nourriture, aux dépenses pour la garde des marchandises transportées, enfin au profit net du commerce ; le roi, disons-nous, pourra con-