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directeurs, une autre était délivrée au récipiendaire, qui en échange déposait 500 livres sterling de cautionnement. Les employés de grade ou de fonctions supérieures devaient se soumettre à la même forme de serment ; seulement le contrat stipulait de plus forts émoluments en leur faveur, tandis qu’eux-mêmes déposaient un cautionnement plus considérable. Dans l’origine, les officiers se rendaient dans l’Inde sans prêter de serment, mais à leur arrivée tombaient sous l’empire de la loi martiale ; plus tard ils furent soumis à la même formalité que les employés civils. Quant aux pauvres diables qui partaient comme soldats, on les considérait comme de trop peu d’importance pour songer à leur demander un serment.

On appelait libres marchands ceux qui obtenaient de la Compagnie le privilège de faire le commerce pour leur propre compte aux Indes orientales. Le libre marchand s’engageait par serment à habiter, lui, sa femme et ses enfants, à l’endroit à lui assigné par la Compagnie ; à ne pas s’en éloigner ; à ne pas résider autre part pendant telle ou telle période de temps fixée d’avance ; à ne pas retourner en Angleterre avant l’expiration de ce terme, du moins sans en avoir obtenu la permission de la cour des directeurs, etc., etc. Il s’engageait, tant en son propre nom qu’en celui de sa femme, de ses enfants et de ses serviteurs, à ne pas écrire ou faire écrire, directement ou indirectement, quoi que ce fût qui eût rapport au commerce de la Compagnie