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sous le commandement d’officiers anglais. Une fois ployés, façonnés à la discipline européenne, ils se montrèrent en toute occasion d’excellents soldats ; on les a vus supporter les fatigues et les privations de la guerre avec une inaltérable patience, et braver les dangers les plus redoutables avec une audacieuse intrépidité. Le nombre de ces troupes variait, dans chaque présidence, suivant les circonstances et les besoins du moment ; le président en était le commandant militaire, ainsi que de toutes les autres forces de la Compagnie.

L’organisation du commerce exigeait encore plusieurs sortes d’agents ou d’employés, dont un grand nombre indigènes. Des étoffes tissées, pour lesquelles l’Inde a toujours été célèbre, formaient l’objet principal du commerce de la Compagnie, qui se faisait de la façon suivante. S’agissait-il d’acheter un certain nombre de pièces, le secrétaire du marchand européen qui voulait faire cet achat se rendait dans tel ou tel district manufacturier ; ce secrétaire, nommé banyan, avait sous ses ordres un caissier, un certain nombre de domestiques armés qu’on appelait peons. Il louait alors à tant par mois un certain nombre d’agents secondaires appelés gomastah, chacun des gomastahs se rendait à un lieu désigné d’avance, et y louait une habitation appelée de ce moment cutcherry. Le gomastah était lui-même accompagné d’un certain nombre de peons, et encore d’une autre sorte de serviteurs appelés hircanah, dont les fonctions