Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pièces de drap couleur aurore et soixante pièces couleur jaune ; le jour suivant, les beaux draps rouges, l’écarlate superfin, etc. ; après quoi nous retournâmes en ville pour préparer ce que nous y avions laissé. Nous rapportâmes au camp cinq horloges, douze miroirs et la mappemonde toute dressée ; nous les présentâmes aussitôt ; Sa Majesté examina longuement toutes choses, mais nous renvoya presqu’immédiatement les horloges, avec injonction d’en prendre soin jusqu’au retour de la cour à Delhi, ce qui nous empêcha de rien présenter davantage. À son départ, l’empereur avait annoncé son intention de ne pas aller au-delà d’un lieu de pèlerinage à une soixantaine de milles de Delhi ; il se proposait de retourner immédiatement dans cette dernière ville ; nous résolûmes, en conséquence, de continuer à suivre Sa Majesté, en laissant le reste des marchandises en ville sous la garde de M. Stephenson et de M. Phillips. Il nous semblait avantageux d’instruire certains omrahs des présents que nous avions l’intention de leur faire, en même temps de commencer nos négociations pendant la durée même du voyage, dans la supposition où il se prolongerait plus qu’on ne le disait en ce moment ; dans ce cas, M. Stephenscn aurait eu la possibilité de louer des voitures et de nous faire suivre par les présents. En conséquence de cette résolution, nous voilà maintenant avec Sa Majesté à quarante milles de la ville ; nous nous préparons à faire nos demandes. Plaise à Dieu qu’elles soient favorablement accueillies ! » — 4 août 1713.