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notre rencontre avec 200 chevaux et Peons ; il était de plus accompagné de deux éléphants portant des drapeaux. Au milieu de la ville nous rencontrâmes Sallabut-Cawn-Behander, qui nous conduisit au palais, là nous attendîmes jusqu’à midi, où le roi sortit. Avant ce moment, nous avions déjà vu Cadorah-Behander, qui nous reçut avec civilité et nous donna l’assurance de sa protection. Nous préparâmes nos premiers présents, 100 pièces d’or, la pendule ornée de pierres précieuses, la corne de licorne, l’écritoire d’or, la grande pièce d’ambre gris, la carte du monde, toutes choses qui furent présentées en même temps que la lettre de l’honorable gouverneur, chacun de nous tenant, suivant la coutume, un de ces objets à la main. Nous fûmes fort bien reçus, avec la pompe et l’appareil en usage à la cour des rois de l’Indostan. Chez nous, nous fûmes abondamment pourvus de toutes choses, nous et nos gens, par Sallabut-Cawn ; dans la soirée il nous fit une nouvelle visite, et demeura près de nous une couple d’heures. La grande faveur dont jouit Cawdorah auprès du roi nous donne l’espérance de voir notre entreprise réussir ; il nous a promis sa protection, et nous assure que le roi nous réserve de grandes faveurs. Nous avons reçu l’ordre de visiter Cawdorah, en qualité de notre patron, puis, après cela, le grand-visir et les autres omrahs. Nous aurions voulu éviter ceci, si la chose eût été possible, dans la crainte de désobliger le visir ; mais comme cela n’était pas, il nous a fallu