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gale des deux associations fut enfin prononcée ; elles se confondirent en une troisième qui prit le nom de : « Compagnie des marchands unis pour faire le commerce aux Indes orientales. » Toutefois leurs affaires n’en continueront pas moins à être administrées d’après les conventions précédentes jusque vers l’année 1707-8. De nombreuses discussions ne laissèrent pas que d’avoir lieu entre leurs agents, autrefois rivaux, et gérant encore des intérêts séparés ; mais un événement survint qui mit fin à toutes ces difficultés. Le gouvernement leur demanda un prêt sans intérêt de 1,200,000 livres sterling ; et cet appel de fonds les mit dans l’obligation de s’unir plus étroitement que jamais pour y subvenir ; elles n’osaient en effet le refuser, dans la crainte qu’un refus ne leur suscitât quelque nouveau compétiteur. Les différends existant encore à cette époque entre les anciens agents au sein de la nouvelle association furent alors, d’un commun accord, soumis à l’arbitrage du comte Godolphin, chancelier de l’échiquier. Or, ce dernier décida qu’une somme de 1,200,000 livres sterling serait prêtée au gouvernement par les deux Compagnies, sans intérêt, somme qui, réunie au prêt précédent, constituerait un total de 3,200,000 livres à 5 p. 100. Il autorisa les directeurs, dans le cas où ils ne pourraient se procurer cette somme en argent comptant et par appel de fonds aux sociétaires, à négocier un emprunt de 1, 500,000 livres sur leurs signatures. En compensation de ce sacri-