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Hollandais, forcés de demander la paix, se soumirent à toutes les conditions qu’il plut au Protecteur d’imposer. Par une clause du traité de 1654, ils s’engagèrent à faire toutes les réparations qu’on pourrait désirer au sujet du massacre d’Amboyne. Une commission, composée de quatre membres anglais et quatre autres hollandais, dut se réunir à Londres ; et, dans le cas où elle ne parviendrait pas à arranger le différend, il fut convenu de part et d’autre de s’en remettre à l’arbitrage des cantons suisses protestants. Les commissaires se réuniront le 30 août 1654. Les dommages-intérêts réclamés par les Anglais montaient à la somme de 2,695,999 livres sterling ; les Hollandais en réclamaient de leur côté 2,919,861 pour les dépenses des fortifications, etc. ; prétentions probablement fort exagérées des deux côtés. Après quelques débats, les Hollandais, rabattant beaucoup de leurs premières exigences, agréèrent de payer une somme de 85,600 livres sterling, plus une autre somme de 3,615 livres pour être distribuée aux héritiers des victimes d’Amboyne.

En 1654, grand nombre de ces marchands, alors appelés marchands aventuriers, présentèrent des réclamations contre le privilège de la Compagnie ; ils sollicitaient du conseil d’État la permission d’envoyer dans l’Inde un certain nombre d’expéditions particulières. Le privilège de la Compagnie fut maintenu ; toutefois les marchands aventuriers obtinrent de leur côté d’expédier dans l’Inde quatre