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les querelles passées, vinrent alors à leur secours et les ramenèrent à Batavia, où il leur fut permis d’établir une nouvelle factorerie. La Compagnie, étendant ses efforts sur la côte de Coromandel, établit des factoreries à Masulipatam et Sallicet, mais la rivalité des Hollandais la contraignit à les abandonner. La Compagnie forma alors le plan d’un nouvel établissement dans le royaume de Tanjore, mais la présence d’autres rivaux, des Danois, l’empêcha de donner suite à ce projet. L’année suivante, elle réussit pourtant à acheter un petit territoire au midi de Nellore, où une factorerie fut érigée à un endroit nommé Armegum.

Jacques était mort peu de temps après les réclamations qui lui avaient été adressées au sujet de l’affaire d’Amboyne. Charles, qui lui succéda, fit arrêtes trois vaisseaux hollandais, venus de Surate à Portsmouth ; mais comme à la même époque le pouvoir du Parlement commençait à s’élever au-dessus de celui de la couronne, la Compagnie adressa au parlement une pétition où elle se plaignait amèrement de l’inimitié des Hollandais, qui menaçaient d’anéantir ses établissements de l’Inde ; elle demandait que des mesures fussent prises en conséquence. La détention de leurs vaisseaux, l’effet produit en Angleterre par les événements d’Amboyne, avait amené les Hollandais à de nouvelles explications, qui leur inspirèrent le désir de terminer l’affaire à l’amiable. Les états-généraux avaient déjà nommé des commissaires pour se ren-