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principal, pour suivre le gouverneur de la province, être en relations avec les fonctionnaires principaux, etc. ; c’est tout ce qu’il vous faut. Quant à vos autres établissements, ils peuvent sans inconvénient être laissés à eux-mêmes. »

Nous avons déjà raconté comment un grand nombre de sociétés diverses s’étaient formées en Hollande pour l’exploitation du commerce de l’Inde. Les États-Généraux réuniront toutes ces sociétés en une seule, qui reçut le nom de Compagnie des Grandes-Indes. Cette société forma un fonds social de 12,319,600 livres tournois (c’est-à-dire 6,479,840 florins, à raison de 40 sous le florin). Ce capital fut divisé en actions de 6,000 livres, et dont le nombre s’éleva a 2,158. La société reçut le droit de faire la paix et la guerre avec les princes de l’Orient, de bâtir des forteresses, d’entretenir des garnisons, de nommer des officiers de justice et de police, etc. Ce fut le modèle de la nouvelle Compagnie anglaise dont nous avons raconté l’organisation, et de toutes celles qui suivirent ; institutions commerciales ignorées de l’antiquité et du moyen âge, et qui, à compter de ce moment, étaient appelées à jouer un si grand rôle dans l’histoire moderne. Cette compagnie naissait au milieu de circonstances favorables : les sociétés sur les débris desquelles elle venait de s’élever avaient formé un grand nombre de marins, construit beaucoup de vaisseaux qu’elle fut à même d’employer. Peu de mois après sa fondation, l’amiral Varwick, que la Hollande peut considérer comme