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d’entretenir notre amitié, et aussi pour vous prévenir que j’ai envoyé partout des firmans, à cet effet que, dans le cas où il arriverait quelque marchand ou quelque vaisseau anglais dans l’un de mes ports, mes sujets aient à les laisser faire et agir ainsi qu’ils le voudront ; qu’ils assistent et aident les nouveaux venus en toute occasion, et les protègent contre les injures ou les dommages qui pourraient leur être faits ; que ces nouveaux venus n’aient pas à souffrir du moindre manque d’égards ; qu’au contraire ils soient libres et plus libres que mes propres sujets. Comme dernièrement et précédemment j’ai reçu de vous plusieurs gages de votre amitié, je sollicite de vos bonnes dispositions à mon égard quelques autres nouveautés de votre pays, comme nouvelle preuve de votre amitié, car telle est l’habitude entre princes.

« … Quant à vos marchands, j’ai donné des ordres exprès, dans toute l’étendue de l’empire, qu’il leur soit permis de vendre, d’acheter, voiturer, transporter toute denrée, toute marchandise, toute chose enfin qu’il leur conviendra, sans qu’il leur soit opposé le moindre obstacle. Que si parmi mes propres sujets il s’en trouvait quelques uns sans crainte de Dieu et rebelles à leur roi, qui tentassent de faire quelque brèche à cette ligue d’amitié, j’enverrais contre eux mon fils, le sultan Khourin, soldat éprouvé dans la guerre, pour les tailler en pièces, afin qu’aucun obstacle ne puisse empêcher à l’ave-