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Alors dans l’angoisse sacrée,
Ombre captive au soupirail,
Sur la vitre décolorée,
Tu mettras ton front sans travail.

Quand toute âme se dissimule,
Quand tout meurt à la mi-clarté,
Lorsque l’immense crépuscule
T’habille avec sa pauvreté…

Puis levant ta tête indécise,
L’œil morne, au grand vitrail amer,
Tu rêveras la paix exquise,
Et l’immensité de la mer !

Ta voix sera lente et peureuse
Des vieux jours que rien ne défend,
Alors tu seras malheureuse,
Ô ma princesse, ô mon enfant.