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Avant de t’en aller dans cette paix profonde,
Lève tes yeux dormeurs au soir illuminé,
Jette un dernier regret à la grandeur du monde,
À l’impassible orgueil que je t’aurais donné.
Jette le dernier cri de ta douleur de femme,
À la nuit éternelle où nous avons passé,
À l’horizon muet qui s’étend dans mon âme,
Grand de mon avenir et nu de mon passé.
Puis tu t’endormiras dans l’ombre qui se lève,
La lueur du lointain bercera tes yeux clos,
Tu me sentiras vivre à côté de ton rêve
Et mes pas solennels porteront ton repos.
Je verrai sous nos pieds le reflet de la ville,
Je sens que la tristesse erre et monte partout,
Que notre amour s’endort dans ton bonheur tranquille,
Et que mon grand chagrin veille au-dessus de tout.