Et ce rayon qui donne avec maternité…
Tous les soirs d’autrefois me font la charité.
Demain n’est rien, ce soir, qu’azurs insatiables,
Mais le vieux ciel descend dans les coins pitoyables.
Le passé vient ici… Sur tous les nouveaux jours,
Le vieux silence épand sa bonté de toujours.
Et je pense à ma voix contre la paix immense
Et ce qu’un faux serment fait mal à ce silence,
Mais je veille d’orgueil au lieu de m’endormir.
Douce nuit jusqu’à moi qui ne peut pas finir !
Quoi que je rêve un jour, quoi que je veuille encore,
Que toujours le passé me pardonne et m’adore,
Et si je fais jamais quelque chose de grand,
Pauvres cœurs en allés, que ce soit en pleurant !
Que toujours, mes amis, je sois ce que nous sommes.
Je suis pauvre, je suis plus pauvre que les hommes,
Pourtant je perds mon temps, je me perds, je suis las,
Et quoiqu’on m’aime encor, je ne travaille pas…
Au lieu de bien sourire à l’ombre jamais lasse,
Et d’être ma douceur au seuil de tout l’espace,
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