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Elle dort, la tête posée
Sur le sombre fauteuil profond,
Et la fatigue est la rosée
Qui pleure la paix sur mon front.

Les hommes passent sur la route,
Et moi, très las et les yeux clos,
Je suis la douceur et j’écoute.
Toutes les voix sont mes sanglots.

Ô nuit qui fait que toute flamme
Attend avec un tremblement,
Ô foyer tiède, comme une âme
Qui se rapproche lentement.

Ouvre la veille sans secousse,
Paix d’azur qui viens m’effleurer…
La fatigue devient très douce,
Le vent s’arrête pour pleurer.