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peu d’jus. Comme qui dirait trois jus ! Quatre ! « Et deux encore en plus », que disait une aut’ voix.

» On s’approche de Mariette pour lui dire adieu. I’s savaient bien qu’ils avaient été bougrement de trop cette nuit ; mais j’voyais bien qu’i’s n’savaient pas s’il était convenable de parler de c’t’affaire-là ou de n’pas en parler du tout.

» Le gros Macédonien s’y est décidé :

» – On vous a bien emmerdés, hein, ma p’tite dame ?

» I’ disait ça pour montrer qu’il était bien élevé, l’vieux frère.

» Mariette le r’mercie et lui tend la main.

» – C’est rien d’ça, monsieur. Bonne permission !

» Et moi, j’te la serre dans mes bras et j’te l’embrasse le plus longtemps que j’peux, pendant une demi-minute… Pas content – dame, y avait d’quoi ! – mais content tout de même que Mariette n’ait pas voulu fiche dehors les camarades comme des chiens. Et j’sentais aussi qu’elle me trouvait brave de ne l’avoir point fait.

» – Mais c’est pas tout ça, dit l’un des permissionnaires en rel’vant un pan d’sa capote et en fourrant sa main dans sa poche de froc. C’est pas tout ça ; combien qu’on vous doit pour les cafés ?

» – Rien, puisque vous avez habité cette nuit chez moi ; vous êtes mes invités.

» – Oh ! madame, pas du tout !…

» Et voilà-t-il pas qu’on s’fait des protestations et des petits saluts les uns devant les autres ! Mon vieux, tu diras ce que tu voudras, on n’est que des pauvres bougres, mais c’était épatant, cette petite manigance de politesses.

» – Allons, jouons-en un air, hein ?

» Ils filent un à un. Je reste en dernier.

» Un aut’ passant s’met en ce moment à cogner aux carreaux : encore un qui claquait du bec de jus. Mariette, par la porte ouverte, se penche et lui crie :

» – Une seconde !