laissé tout à l’heure, comme si rien n’avait été dit depuis :
— Dites-moi les circonstances de votre péché de chair. Dites-moi… Lorsque vous étiez seul avec cette personne, côte à côte, tout près, est-ce que vous vous parliez ou est-ce que vous vous taisiez ?
— Je ne crois pas en vous, dit l’homme.
Le prêtre fronça les sourcils.
— Repentez-vous, et dites-moi que vous croyez à la religion catholique qui vous sauvera.
Mais l’autre secoua la tête en une immense angoisse, et nia tout son bonheur :
— La religion… commença-t-il.
Le prêtre lui coupa brutalement la parole.
— Vous n’allez pas recommencer ? Taisez-vous. Toutes vos arguties, je les balaye d’un geste. Commencez par croire à la religion, vous verrez après ce que c’est. Vous n’y croirez pas parce qu’elle vous plaira, je suppose ? C’est pour cela que toutes vos paroles sont hors de saison, et que je suis venu, moi, pour vous forcer à croire.
C’était un duel, un acharnement. Les deux hommes se regardaient au bord de la tombe comme deux ennemis.
— Il faut croire.
— Je ne crois pas.
— Il le faut.
— Vous voulez changer la vérité avec des menaces.
— Oui.
Il accentua la netteté rudimentaire de son commandement :