VII
La chambre est dans le désordre moite du matin. Aimée s’y trouve avec son mari. Ils arrivent de voyage.
Je ne les ai pas entendus entrer. J’étais trop las, sans doute.
Il a son chapeau sur la tête ; il s’est assis sur une chaise, à côté du lit qui n’est pas défait, mais où je distingue, moi, l’empreinte allongée d’un corps ou d’un couple.
Elle s’habille. Je viens de la voir disparaître par la porte du cabinet de toilette. Je regarde le mari, dont les traits me paraissent présenter une grande régularité et même une certaine noblesse.
La ligne du front est bien dessinée ; la bouche et la moustache sont seules un peu vulgaires. Il a l’air plus sain, plus fort que l’amant. La main, qui joue avec une canne, est fine, et le personnage, dans son ensemble, est pourvu de quelque puissante élégance. C’est cet homme qu’elle trompe et qu’elle hait. C’est cette tête, cette physionomie, cette