Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Zéphyrs embrasés.
Versez-nous vos caresses !
Zéphyrs embrasés.
Donnez-nous vos baisers !
Belle nuit, ô nuit d’amour,
Souris à nos ivresses !
Nuit plus douce que le jour !
O belle nuit d’amour !
HOFFMANN.
Et moi, ce n’est pas là, pardieu ! ce qui m’enchante !
Aux pieds de la beauté qui nous vient enivrer,
Le plaisir doit-il soupirer ?
Non ! Le rire à la bouche, écoutez comme il chante !
CHANT BACHIQUE
Amis !… l’amour tendre et rêveur.
Erreur !
L’amour dans le bruit et le vin,
Divin.
Que d’un brûlant désir
Votre cœur s’enflamme !
Aux fièvres du plaisir,
Consumez votre âme !
Transports d’amour,
Durez un jour !
Au diable celui qui pleure
Pour deux beaux yeux !
A nous l’ivresse meilleure
Des chants joyeux,
Vivons une heure
Dans les cieux.
LE CHŒUR.
Au diable celui qui pleure
Pour deux beaux yeux !
A nous l’ivresse meilleure
Des chants joyeux… !