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Dante
Dante, vieux gibelin ! Quand je vois en passant
Le plâtre blanc et mat de ce masque puissant
Que l’art nous a laissé de ta divine tête,
Je ne puis m’empêcher de frémir, ô poëte !
Tant la main du génie et celle du malheur
Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur.
Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles
Est-ce le pli des ans, ou le sillon des veilles
Qui traverse ton front si laborieusement ?
Est-ce au champ de l’exil, dans l’avilissement,
Que ta bouche s’est close à force de maudire ?
Ta dernière pensée est-elle en ce sourire