Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/41

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’Idole


 

I


Allons, chauffeur, allons, du charbon, de la houille,
        Du fer, du cuivre et de l’étain ;
Allons, à large pelle, à grand bras plonge et fouille,
        Nourris le brasier, vieux Vulcain ;
Donne force pâture à ta grande fournaise,
        Car, pour mettre ses dents en jeu,
Pour tordre et dévorer le métal qui lui pèse,
        Il lui faut le palais en feu.
C’est bon, voici la flamme ardente, folle, immense,
        Implacable et couleur de sang,
Qui tombe de la voûte, et l’assaut qui commence ;
        Chaque lingot se prend au flanc.
Ce ne sont que des bonds, que hurlements, délire,