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Sur les marches du Louvre… et là, le poil en sang
Et ses larges poumons lui battant dans le flanc,
La langue toute rouge et la gueule béante ;
Haletant, je l’ai vu de sa croupe géante,
Inondant le velours du trône culbuté,
Y vautrer tout du long sa fauve majesté.
II
Alors j’ai vu soudain une foule sans nombre,
Se traîner à plat-ventre à l’abri de son ombre ;
J’ai vu, pâles encor du seul bruit de ses pas,
Mille nains grelotant lui tendre les deux bras ;
Alors on caressa ses flancs et son oreille,
On lui baisa le poil, on lui cria merveille,
Et chacun lui léchant les pieds, dans son effroi,
Le nomma son lion, son sauveur et son roi.
Mais, lorsque bien repu de sang et de louange,
Jaloux de secouer les restes de sa fange,