Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/220

Cette page n’a pas encore été corrigée

Et les bruits de ses fabriques
Sont les hymnes magnifiques
Et les sublimes cantiques
Qui viennent frapper ses sens.

Écoutez, écoutez, enfants des autres terres !
Enfants du continent, prêtez l’oreille aux vents
Qui passent sur le front des villes ouvrières,
Et ramassent au vol comme flots de poussières
Les cris humains qui montent de leurs flancs !
Écoutez ces soupirs, ces longs gémissements
Que vous laisse tomber leur aile vagabonde,
Et puis vous me direz s’il est musique au monde
Qui surpasse en terreur profonde
Les chants lugubres qu’en ces lieux
Des milliers de mortels élèvent jusqu’aux cieux !
Là tous les instruments qui vibrent à l’oreille
Sont enfants vigoureux du cuivre ou de l’airain ;
Ce sont des balanciers dont la force est pareille