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XI

Un jour sous la Restauration, — ni plus ni moins qu’un quart de siècle après la mort de cette Lasthénie de Ferjol dont j’ai dit la mystérieuse histoire, — sa mère, la baronne de Ferjol, qui lui avait survécu, et qui vivait toujours — « rien ne peut me tuer », disait-elle avec la sauvage amertume d’un reproche à Dieu, qui l’avait épargnée — la baronne de Ferjol dînait, en grande cérémonie, chez le comte du Lude, son parent, et, par parenthèse, l’un des meilleurs maîtres de maison de cette petite ville de Saint-Sauveur où l’on avait beaucoup dansé, avant la Révolution, et même, elle, madame de Ferjol, alors mademoiselle Jacqueline d’Olonde, avec le bel