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accordant ce qu’elle demandait, l’enivrait déjà, et il était prêt à tendre — tout de suite — la main de l’époux à cette fille haïe, si Calixte l’exigeait.

Et précisément elle l’exigea. Quoiqu’elle crût absolument à la loyauté de Néel, elle voulut le lier pourtant par plus d’une promesse. Elle voulut voir par ses yeux le bonheur qu’elle allait donner à Bernardine pour tout le mal qu’elle lui avait fait, et elle pria l’abbé Méautis d’aller au château de Néhou pour en amener les habitants au Quesnay. « Ils viendront, dit-il. On ne refuse rien à une mourante. » Elle prit même l’abbé Méautis à part et lui dit des choses que Néel n’entendit point. L’abbé partit. Il revint au bout de quelques heures et annonça que le vicomte Éphrem et les Lieusaint allaient arriver.